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Conférence :

          Le 27 octobre 2011, devant un nombreux public réuni dans l’auditorium de la salle Gérard Philipe de La Garde, Mme Yvonne Chabot-Delplace, secrétaire de l’association des Amis de Jean Aicard a évoqué les relations de l’écrivain avec les nombreuses personnalités de son temps. Elle a réalisé cet important travail de recherche à partir d’archives et de documents confiés à son père M. Maurice Delplace par les soins de Mme Paulin Bertrand. Un interessant débat à suivi.  La conférencière et les menbres de l’association ont répondu à de multiples questions.

Exposition Antoine Serra (1908-1995) aux Lauriers roses à La Garde.

Les Amis de Jean Aicard vous invitent à découvrir cette superbe exposition réalisée en collaboration avec Mme Jacqueline Serra par Jean-Pierre Dubois responsable des Lauriers roses et trésorier de notre association. (Ouverte du mardi au samedi de 12 h à 18 h, 04.94.14.33.78).

Avec son accord nous reproduisons son article paru dans le catalogue de l’exposition :

Entre peinture et littérature, la création d’Antoine Serra et de Jean Aicard.

L’oeuvre picturale d’Antoine Serra présentée aux cimaises de la maison du poète Jean Aicard est un événement à la gloire de la Provence. Ainsi, se complètent les toiles et les illustrations du peintre avec les poèmes et romans du littéraire pour une célébration dans leur domaine respectif, de la culture, des paysages et des gens du midi.

Dès la parution de son recueil  « Les Poèmes de Provence » qui lui procure à 25 ans une notoriété nationale par le prix de l’Académie française, sa région devient pour Jean Aicard une source constante d’inspiration. Il utilise une palette large avec laquelle il dépeint  « la petite patrie  qui contribue à l’unité nationale de  la grande ».

           … Des tamarins épars et des genêts sauvages

             Y sont debout parmi les ajoncs des rivages;

             Ce paysage est beau, mais jusqu’à l’horizon

             L’œil ne découvre pas une seule maison;

             A peine une humble hutte où le laboureur couche

             Lorsqu’en hiver il vient dans la lande farouche; …

                 Poèmes de Provence- Les Glaneuses de la Camargue –Extrait

             Puis en 1880, parait l’ouvrage « Miette et Noré » apprécié pour ses descriptions saisissantes de Frédéric Mistral et couronné par l’Académie française pour son intérêt dramatique. Jean Aicard présente l’ouvrage comme « un sujet neuf en poésie, (…) le paysan moderne, vu directement dans la vie, non plus dans les belles traditions de Virgile et  Théocrite ». Cette manière directe, d’observer son sujet pour le sublimer  sera employée dans de nombreuses œuvres d’Antoine Serra.   

             …..  Mion regardait tout avec des yeux surpris,

             Les mûriers, les magnans, les blés, tant de richesse,

             Et les chevaux au loin libres, beaux de vitesse,

             Le cou tendu, partant ensemble deux à deux,

             Mêlés tout blancs, tout nus, aux troupeaux noirs des bœufs.

              -« Voyez-vous ce troupeau ? c’est  notre manade,

             Et ce soir nous aurons chez nous une ferrade. »

             Consacré à la Provence rhodanienne, pays  de prédilection d’Antoine Serra, d’autres ouvrages en prose du littéraire suivront. En particulier, « Roi de Camargue » dont le rendu du roman à été remarqué dès sa sortie en 1890 comme : « peinture exacte d’un pays, étude approfondie du cœur humain, vivacité et intensité d’action ».

           …Les « manades » ou troupeaux de Camargue, vivent en liberté, taureaux et cavales, dans la vaste lande, sautant les fossés, pataugeant dans les marais, mâchant les herbes amères, buvant au Rhône, galopant, bondissant, se vautrant, hennissant et meuglant vers le soleil ou vers les mirages, secouant à grands coups de queue les nuées de « mouïssanes » attachées à leurs flancs, puis se couchant par groupes au bord des marais, les genoux repliés sous les lourds poitrails, las et somnolents, leurs yeux pleins de rêve vaguement fixés sur les horizons…..  .

            Le roman paru en 1896 «  Notre-Dame-D’Amour », et enfin la publication posthume de 1928 des contes «  La Gueuse des Marais », complètent ses œuvres décrivant, les paysages et les habitants des campagnes  de Camargue et d’Arles, chers, au peintre et illustrateur Serra.

           Jusque dans son discourt de réception  à l’Académie française en 1909, Aicard exprime son bonheur d’avoir eu pour muse la lumineuse Provence. Puis il présente ces « libres paysans » qu’il n’a « jamais quittés », ce à quoi Pierre Loti pour accueillir le récipiendaire répond : « Vous c’est le peuple effervescent des campagnes de Provence qui vous a élu pour son barde… »

 Puis, il poursuit en le qualifiant le poète de «  Mystique chrétien » en citant son livre intitulé « Jésus » (celui peut-être où vous vous faites le plus merveilleusement simple et le plus humblement humain)… ».

            Déjà une vingtaine d’années auparavant, Aicard avait dédié à son ami Loti, « car son âme  peut lire le verbe entre les lignes » sa préface « l’Ame arabe »  de son recueil  « Au bord du désert ».

            ….  O Loti, le réel social, que l’on confond trop souvent avec la nature, est quelque quelquefois abjecte parce qu’il se modèle imparfaitement sur la nature divine ….J’appelle divin tout ce qui échappe à l’homme, se passe de lui, et l’emporte.

           Antoine Serra, comme Jean Aicard, homme préoccupé d’engagement humaniste et social, s’interrogea également sur  la spiritualité, le sens de la vie et la portée de l’art. Cela, en 1885 amènera l’écrivain à rédiger « l’Eternel Cantique » et « Le Dieu dans l’Homme ».

              …Malheur au poète qui rime

                  Sans qu’un jour un souffle d’abîme

                  Soulève ses feuillets épars!

                  Et qui ne cherche qu’une phrase,

                  Quand la vie, en roulant, écrase

                  Tant de martyrs de toute parts !….  

        De son côté, dans son journal intime, Serra qui affectionnait  les portraits psychologiques et existentiels, les natures mortes et les paysages profonds, déclarait:   

           ….« Que croyez vous que soit un peintre! 

                Un homme qui n’a que des yeux ? 

                 S’il est peintre, il a plusieurs lyres, poète, musicien.

                 Il est en même temps un homme engagé en éveil

                 devant les  déchirements du monde, ardents ou doux »…. 

L’exposition par la présentation d’œuvres des deux créateurs, souligne la similitude de leurs questionnements sur le monde qui les entoure, leur quête d’homme et l’aspiration de leur art.

Jean-Pierre Dubois commissaire de l’exposition.

La Provence de Serra

La Provence de Serra

PREPARATION DU IIIème FESTIVAL JEAN AICARD DE POESIE VIVANTE

M. Cardon, inspecteur départemental de l’Education Nationale de la Garde a réuni, ce 27 septembre 2011, les organisateurs, les intervenants et des membres des Amis de Jean Aicard afin d’organiser le 3ème Festival Jean Aicard de poésie vivante qui se déroulera les 29, 30 et 31 mai 2012 à la Garde.

Les organisateur ont réfléchi sur les thémes abordés en vue du défi slam et poésie, ont établi les modalités des partenariats avec les intervenants volontaires et les Amis de Jean Aicard et ont proposé un déroulement du programme qui s’intègrera du 12 au 17 mars au 14ème Printemps des poètes « Enfances ».

Nous donnerons en temps voulu le programme définitif de cette importante manifestation.

   
Les organisateurs et les membres des Amis de Jean Aicard

Les organisateurs et les membres des Amis de Jean Aicard

 

 

SUR LA TOMBE DE JEAN AICARD

          Des représentants des Amis de Jean Aicard se sont réunis au cimetière central de Toulon le 13 mai 2011 afin de rendre un hommage discret à l’écrivain décédé en 1921, il y a 90 ans.

          Roger Muréna, nouveau président de l’association, Monique Broussais, présidente honoraire, Jean-Paul Broussais, vice-président, Jean-Pierre Dubois, trésorier ont déposé une simple gerbe de fleurs de genêts qu’appréciait tant Jean Aicard.

Jean Aicard

Sur la tombe de l’écrivain

Les Genêts

C’est en juin que parmi les fleurs de la bruyère,

Dont le pollen léger flotte dans la lumière,

Parmi le laurier rose orgueilleux et le thym

Où le lièvre gourmand se gîte le matin,

On voit, prenant leur flamme à l’éclat de l’aurore,

Les fleurs d’or du genêt soudainement éclore.

Le coteau, jaune, embaume et rit à son réveil,

Tout couvert du genêt sacré, fleur du soleil.

Extrait du poème Les Genêts. Poème de Provence, 1874.

 

DES DONS IMPORTANTS POUR LE MUSEE DE SOLLIES VILLE.

Signature des dons

          M. Roger Castel, adjoint au maire de Solliès-Ville et arrière petit neveu de Marius Bar, l’ami et célèbre photographe de Jean Aicard, a reçu en mairie M. et Mme Broussais, M. Lovisolo qui ont fait des dons très importants qui vont enrichir les collections de l’Oustaou de Maurin des Maures.

          Le docteur Jean Calvet, retiré à Angers, a offert à Monique Broussais, alors présidente des Amis de Jean Aicard, une importante correspondance reçue par l’écrivain et dont avait hérité son grand oncle, Monseigneur Jean Calvet, ami et biographe de Jean Aicard. Ces lettres portant les signatures de célébrités de l’époque : politiques, artistiques, scientifiques, littéraires…seront conservées et préservées dans des dossiers consultables sur rendez-vous (04.94.33.72.02). Elles ont fait l’objet d’un énorme travail de tri et de classement réalisé avec l’aide de Christiane Fillon, membre de l’association et de Vinciane Megazzini, responsable du musée.

          Certaines d’entre elles, scannées, seront exposées dans une salle du musée baptisée salle Jean Calvet.

          André Lovisolo, collectionneur émérite, possède de nombreux et riches documents concernant Jean Aicard qu’il a accumulés avec patience au fil des années. Il a remis à la municipalité pour le musée ses archives qui concernent les rapports entre Jean Aicard et Solliès-Ville. Certaines seront aussi scannées et exposées.

          M. Castel, ému et conscient de la valeur de ces dons, a vivement remercié les donateurs et Vinciane qui fait un travail scrupuleux pour mettre en valeur le lieu de vie de Jean Aicard.

           Outre ces acquisitions, il est à signaler aussi qu’il a été remis par une généreuse donatrice, 19 ouvrages d’Alphonse Karr (1808-1890), ami de Jean Aicard, écrivain et journaliste demeurant à Saint Raphaël qui s’investit pour le développement de la floriculture sur la Côte d’Azur. Ces précieux dons enrichissent la bibliothèque de l’Oustaou de Maurin des Maures.

 

LES JEUNES ANNEES DE JEAN AICARD

          Au Musée des Lauriers Roses à La Garde une exposition est visible jusqu’au 20 août 2011. Elle réunit des documents d’archives, manuscrits, éditions, tableaux relatifs à la vie et au début littéraire du jeune Jean Aicard. Exposition ouverte du mardi au samedi de 12 h à 18 h.

 

 

FESTIVAL JEAN AICARD  organisé par l’inspecteur de l’éducation nationale de La Garde pour les enfants des écoles : du 25 au 28 mai 2011

          Joutes poétiques, ateliers, poésies dans la rue et soirées poésie réservés aux scolaires,  parents et amis se sont déroulés à la Garde dans une ambiance chaleureuse que Jean Aicard auraient particulièrement appréciée. Un concours a sollicité les élèves de la circonscription afin d’élaborer l’affiche de ce festival. Trois affiches ont retenu l’attention du jury.

Une foule d'enfants pour Jean Aicard

Une foule d’enfants pour Jean Aicard

 

Affiche primée au concours organisé pour le festival

Affiche primée au concours organisé pour le festival

 A l’occasion de ce festival : Jean AICARD, le SLAM et l’école

        » Le SLAM  est une forme nouvelle de partage de la poésie,  pratiquée lors de rencontres appelées « scènes ouvertes», où chaque participant peut interpréter un texte de sa création  devant les autres,  en temps limité, sans musique ni accessoire, en toute liberté de thème et de  style.

           Sous des aspects modernistes, le SLAM proclame en fait  un retour à la poésie orale, rimée, rythmée et  scandée, renouant avec une  forme traditionnelle que pratiquaient  déjà  trouvères et troubadours. Jean AICARD et  ses amis, quand ils lisaient entre eux les poèmes de leur création, ne  pratiquaient-ils pas une forme de SLAM avant la lettre ? Ainsi RIMBAUD vint à Paris interpréter son  « Bateau ivre »  devant les poètes du Parnasse.

Le SLAM aujourd’hui rend  la création poétique plus accessible. Il offre aux   enfants une tribune de valorisation de leurs apprentissages, et les invite à  découvrir la création des autres, en classe, sur scène et  dans l’infini  patrimoine légué   des textes poétiques.  

Entre Jean AICARD, le SLAM et l’école, il n’y a donc nulle contradiction mais bel et bien la cohérence d’un projet partagé : faire vivre et revivre à La Garde, par le souffle et la voix des enfants d’aujourd’hui, la poésie d’hier, d’ici et d’ailleurs, lien entre les êtres, les cultures et les générations.  »                                                                                         

 Christian Cardon. Inspecteur de l’éducation nationale, circonscription de La Garde.

La cigale à l'honneur

La cigale à l’honneur

 

l'aïoli, poème vu par les écoliers

l’aïoli, poème vu par les écoliers

 

JOURNEE A l’OUSTAOU DE MAURIN DES MAURES : 25 juin 2011.

          L’Oustaou de Maurin des Maures, petit musée entretenant les souvenirs de Jean Aicard a été fermé longuement au public pour cause de travaux. La municipalité de Solliès-Ville a fait restaurer l’édifice et ce samedi 25 juin 2011, de nombreuses personnalités, amis de Jean Aicard et habitants du village se sont retrouvés afin de répondre à l’invitation de M. Geoffroy, maire et de notre association.

Inauguration de la Salle Jean Calvet

Inauguration de la Salle Jean Calvet

          La salle du dernier étage dont la vue s’étend des Maures aux Iles d’Or, a été baptisée Salle Jean Calvet en l’honneur de l’Abbé Calvet, ami biographe de l’écrivain et en  présence du Docteur Jean Calvet, son petit neveu, venu spécialement d’Angers,  Dans ce vaste espace clair, on peut découvrir une superbe exposition de panneaux présentant quelques pièces scannées d’une riche correspondance reçue par Jean Aicard ainsi que des archives offertes par André Lovisolo, éminent collectionneur aicardien. Les personnes présentes ont pu aussi parcourir les pièces agréables de ce lieu de vie et découvrir des vitrines rénovées préservant des souvenirs émouvants de celui qui fut maire du village.  A signaler, le don d’une vingtaine d’ouvrages d’Alphonse Karr qui figure désormais dans la bibliothèque de son grand ami.

          Après le vin d’honneur offert par la municipalité, 47 personnes ont partagé un repas de Maurin des Maures dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Banquet Maurin des Maures

Banquet Maurin des Maures

          Puis changement de décor.  C’est au Moulin d’Oli que s’est déroulée une animation autour de l’ouvrage « Roi de Camargue ». Ce premier roman écrit en 1890 a suscité beaucoup d’intérêt. Chacun a pu découvrir ou redécouvrir les traditions camarguaises, les fêtes des Stes Marie, la vie des gardians sur le fond d’une tragique histoire d’amour écrite avec beaucoup de réalisme par Jean Aicard dont on peut apprécier la justesse des descriptions et d’où se dégage toute sa passion pour sa Provence natale.

          Une promenade guidée à travers le village, agrémentée d’anecdotes et de faits historiques, a conduit les participants dans les allées du cimetière. Ils ont découvert les tombes des personnages illustres qui ont souhaité s’y faire enterrer : Vérane, Filippi, Mattio, Maurel et bien d’autres dont le souvenir a été évoqué.

Visite guidée dans le village

Visite guidée dans le village

          Un rafraîchissement suivi d’une collation partagée dans une ambiance « cabanon », une visite du Musée du Costume Provençal ont permis un joyeux moment de détente.
Enfin, cette journée a été clôturée en apothéose par la prestation remarquable du Petit Théâtre de Solliès-Ville qui, devant plus de 300 spectateurs, a interprété avec brio l’Arlésienne. C’est  l’Association Musicale de Solliès-Ville et du Var et les Tambourinaïres de Magali qui ont joué le célèbre accompagnement créé par  Bizet.

          Cette journée riche et diversifiée s’est déroulée en présence de très nombreuses personnalités : M. le Docteur Calvet et son frère, Monsieur Geoffroy, maire, Mme Andréotti, MM.Rossillol et Regazzoni, conseillers municipaux et adjoints, M. Trucy, sénateur, Mme Chabot-Delplace et M. Pastor, adjoints au maire de La Garde, M. Muréna, Président des Amis de Jean Aicard et adjoint à la culture de la Garde, Mme Broussais Présidente honoraire, M. Marmottans Président honoraire et Président de l’Académie du Var,  M. Lovisolo, Président d’Honneur, M. Cardon, Inspecteur de l’Education Nationale de La Garde, M. Longobardi, président du Comité officiel des fêtes de Solliès-Ville, M. Gothier, président de l’Ecomusée de la Vallée du Gapeau, M. Grué, Président du Club Philathélique de la Vallée du Gapeau, Mme Padovani, présidente des Amis de la Seyne, M. Traversin, Président honoraire des Amis de Léon Vérane, Mme Martano et M et Mme Zunino de l’Escolo de la Targo…Vinciane Megazzini, responsable des Musées et Mme Fillon, membre de notre conseil d’administration ont été remerciées pour l’aide apportée à l’exposition. Une délégation d’écoliers revêtus de blouses prêtées par le Musée de l’Ecole Publique de La Farlède et accompagnée par Mme Gaudinière, directrice de l’école Jean Aicard, a été vivement applaudi après avoir récité un poème de Jean Aicard.

Le Dr Jean Calvet évoque son grand-oncle

Le Dr Jean Calvet évoque son grand-oncle

 

Pour tous renseignements, visites et consultations d’archives, prendre impérativement rendez-vous au 04 94 33 72 02.

 

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