Actualité 2021
PIERRE LOTI CHEZ JEAN AICARD
Des membres de l’Association internationale des Amis de Pierre Loti, présidée par Marie-Ange Gerbal, ont effectué un voyage découverte sur les traces de l’écrivain en région toulonnaise.
La visite a débuté par Solliès-Ville. Accueillis par Monsieur Nicolas Gérardin, maire, et l’équipe des Amis de Jean Aicard animée par Monique Broussais, ont présenté les différents endroits tant appréciés par le poète.
De la Montjoie, où il fit jouer en 1920, son Testament du Roi René par la Comédie française, à l’Oustaou de Maurin des Maures, » petite maison blottie contre l’église », les visiteurs se sont réjouis de découvrir les lieux que l’écrivain, maire élu en 1919, avait embellis.
Après cette belle page d’histoire, c’est aux Lauriers roses à La Garde que leur été ouverte, par Jean Pascal Faucher, responsable du Musée et Réjane, médiatrice culturelle, la bastide où Jean Aicard a souvent reçu son ami Pierre Loti.
Ils ont parcouru le jardin et les différentes pièces où règne le souvenir toujours présent du poète.
En présence de l’amiral Tainguy, adjoint à la culture et M. Reynaud, conseiller municipal à Toulon, deux lauriers ont été symboliquement plantés afin de sceller l’amitié de ces deux écrivains.
Une visite enrichissante qui a permis de rappeler que Pierre Loti avait répondu au discours de réception de Jean Aicard, élu à l’Académie française en décembre 1909 :
« La Provence, vous nous l’avez donnée toute entière ; celle des plus vieux temps avec ses candides légendes, celle du moyen âge avec ses nobles histoires de chevaliers et quant à celle d’aujourd’hui qui, hélas, est prête à s’engloutir
Sous le flot montant de la banalité, vous l’avez éternisée dans vos romans qui gardent toute la saveur du terroir. »

Calendrier des manifestations organisées par les Amis de Jean Aicard
à Solliès-Ville 2021
Centenaire de la disparition de Jean Aicard (1848-1921)
19 septembre Journées du patrimoine :
Visites de l’Oustaou de Maurin des Maures 15h 17h.
Mois d’Octobre 2021 à Solliès-Ville : Du 9 au 30 :
Exposition « Jean Aicard Insolite et galerie de portraits ».
Dates et horaires d’ouverture : du jeudi au samedi de 14h à 17h.
Samedi 9 : rencontre aicardienne (voir fiche d’inscription).
Samedi 16 : 1er cycle conférences au Moulin d’Oli 14h 30
Alphonse Karr Ami de Jean Aicard
« Les aphorismes d’Alphonse Karr » par Charles-Armand Klein, écrivain biographe.
« Violette Bouyer Karr, amie à vie de Jean Aicard » par Françoise Grosjean, présidente de la Société d’études dracénoise.
Samedi 2 : lecture de belles pages à l’Oustaou 15h-17h.
Vendredi 29 : Conférence de Monique Broussais à La Londe les Maures.
-18h, salle Cassin.
» La Dame de Saint Faust, descendante de Jean Aicard…Entre magie et mystère. »
Samedi 30 :2ème cycle conférences au Moulin d’Oli 14h30.
« Amitié, amours, hérédité… » par les Amis de Jean Aicard, Monique Broussais et Roger Muréna.
Salle du Moulin d’Oli rue Jules Ferry 83210 Solliès-Ville
Musée Jean Aicard de Solliès-Ville 04.94.33.72.02
Pass sanitaire et masque obligatoires
Entrée libre
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Rencontre aicardienne
Samedi 9 octobre 2021
Dans le cadre du centenaire de la disparition de Jean Aicard, les Amis de Jean Aicard vous invitent le samedi 9 octobre 2021 au Moulin d’Oli rue Jules Ferry à Solliès-Ville, afin de partager un moment convivial et chaleureux qui débutera par une dictée (à la portée de tous), puis sera suivi d’un instant poétique.
Programme
9h00 : Accueil des participants.
9h15 : Début de la dictée.
Les participants seront invités à faire une auto correction de leur texte.
9h45 : Vous pourrez lire ou réciter une poésie de votre choix, naturellement, vous aurez pensé à apporter le texte…les chanteurs seront aussi les bienvenus !
12h : Apéritif de clôture et remise de récompenses.
Apporter votre stylo et 2 feuilles A4 vierges
Inscription
Nous limitons l’inscription à 20 personnes
ce qui nous permettra une distanciation très confortable.
S’inscrire au Musée Jean Aicard de Solliès-Ville :
04 94 33 72 02 du mardi au samedi.
Avant le 30 septembre 2021.
Les consignes sanitaires seront respectées
Pass sanitaire et masque obligatoires.
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Quand les élèves de Solliès-Ville honorent l’écrivain.
Les élèves du CE2, CM1 de l’école Jean Aicard ont reçu Mme Broussais qui leur a parlé de l’écrivain. Puis, ils ont illustré de petits PV (Pour Vous) portant au dos l’une des quatre poésies suivantes : Ma mère, le Printemps, Tout l’été et la Fleur d’amandier.
Avec l’autorisation accordée par Monsieur le Maire, Ils ont parcouru les rues du village accompagnés par leur institutrice et des parents d’élèves. Les voitures stationnées dans les parkings et les rues ont reçu ces sympathiques PV. M. et Mme Broussais ont aussi fait découvrir l’histoire du village aux enfants heureux de cette originale balade. De retour en classe, ils ont remercié Jean Aicard et lui ont écrit une émouvante lettre.
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Le Théâtre de Jean Aicard sur la place de Solliès-Ville.
La place de Solliès-Ville a été très animée ces 26 et 27 juin 2021 par le festival de théâtre et des arts organisé par le Petit théâtre de Solliès Ville, présidé par Karine Pedrazzi.
Les Amis de Jean Aicard se devaient d’être présents. L’équipe de Solliès-Ville a présenté un stand réunissant les nombreuses œuvres théâtrales de l’écrivain.



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Une évocation autour de Jean Aicard et Palamède de Forbin
Le dimanche à 16h les acteurs du Petit théâtre ceux de l’association du groupe Solliès Provence ont joué 5 tableaux » Autour de Jean Aicard et Palamède de Forbin ».
Un heureux moment qui a séduit les spectateurs.
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Un timbre pour honorer Jean Aicard
Louis Imbert, artiste peintre, membre de l’Académie du Var et lauréat de nombreux salons, a autorisé qu’un de ses superbes dessins consacrés à Jean Aicard fasse l’objet d’un timbre postal qui a été édité fin juin.
Dans un bleu particulièrement réussi, ce timbre peut aussi orner l’enveloppe souvenir du centenaire.
Les personnes intéressées peuvent se les procurer auprès de monique.broussais@free.fr
Prix: Enveloppe timbrée: 2 € 20 Timbre: 1€ 50 Enveloppe non timbrée: 0 € 80
Les commandes seront à retirer au Musée du vêtement provençal à Solliès Ville, l’après midi T° 04 94 33 72 02

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Les Ecoles Jean Aicard
Dans le Var, 8 écoles portent le nom du poète :
à La Garde, Solliès-Ville, La Farlède, La Crau, Toulon, Gonfaron, Draguignan, Pourrières
Un lycée à Hyères et aux Mayons l’école s’appelle Maurin des Maures.
Il existe aussi une école maternelle Jean Aicard à Lille dont la façade possède une très belle sculpture.
C’est Roger Salengro maire de Lille , ministre de l’Intérieur, qui décida de baptiser en 1936 ce bâtiment et certaines rues de sa ville du nom des poètes appréciés au début du 20ème siècle.
L’école maternelle Jean Aicard bénéficie d’une rénovation artistique remarquable comme en témoignent ces deux photos de Guilhem Fouques, photographe à la ville de Lille.

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Reportage France 3 Région sur le centenaire de la mort de Jean Aicard
cliquez sur le lien : https://www.youtube.com/watch?v=-_-2gsSf_1s
12 et 13 mai : Journées du souvenir.
Le 12 mai, jour officiel du décès de Jean Aicard, l’équipe de notre association demeurant à Solliès-Ville a rendu un hommage au poète en compagnie de Monsieur Gérardin, maire, de Bénédicte Fouasse, première adjointe et de Christine Courant et Jean-Jacques Broussais respectivement adjointe et délégué aux associations. Cette cérémonie s’est déroulée en toute intimité étant donné les circonstances actuelles ne permettant d’inviter un public plus large.
Un bouquet de fleurs de la colline a été déposé sous le porche de la mairie, à côté de la stèle de Jean Aicard due aux ciseaux de son ami Paulin Bertrand. Monsieur Gérardin a retracé les actions de son illustre prédécesseur qui fut maire de décembre 1919 à mai 1921.
Un texte évoquant le coup de cœur que Jean Aicard avait eu pour Solliès-Ville a clôturé ce moment simple et émouvant.

Le 13 mai, jour de l’enregistrement du décès, les membres du Conseil d’Administration se sont donné rendez-vous devant le cimetière central à Toulon.
Une gerbe aux couleurs de Provence a été déposée sur sa tombe. Photo G9TC Roger Muréna, président de l’association, a rendu hommage à l’homme simple qui a fait connaître la Provence au-delà de ses frontières. Il a lu quelques témoignages sur cet humaniste qui fut le plus jeune membre élu de l’Académie du Var en 1869, Président de la Société des gens de Lettres à Paris en 1894 et membre de l’Académie française en 1909.


Après une poésie lue à quatre voix, les Amis de Jean Aicard se sont dirigés sur la tombe de Félix Mayol pour y déposer un bouquet de muguet. Ils ont ainsi rappelé que le poète et le chanteur se retrouvaient pendant la grande guerre afin de distraire les blessés et les convalescents qui étaient dans les hôpitaux locaux et provisoires de la région.

Avant de quitter le cimetière, ils ont fait une dernière halte sur la tombe de Paulin Bertrand, l’ami fidèle de l’écrivain.
Nous tenons à remercier, les employés du cimetière central qui ont pris le soin de nettoyer la tombe de notre Ami et le bronze la surmontant, ainsi que les secrétaires du service administratif qui nous ont accompagnés.
Un reportage a été réalisé par Clémence, journaliste et Pierre, cinéaste pour FR3 région.
Concours de poésie organisé
par l’association des Amis de Jean Aicard.
En cette année 2021, les Amis de Jean Aicard célèbrent le centenaire de la mort du poète (1848-1921) qui a été, chantre de la Provence, était animé de convictions humanistes.
Afin de marquer cette commémoration et d’honorer Jean Aicard, nous vous proposons deux thèmes pour ce concours ouvert à tous :
Les quatre saisons en Provence
La solidarité
Règlement du concours : Concours poésie
UN SANTON POUR LE CENTENAIRE
Fabienne PARDI, maître artisan santonnier de père en fille depuis 1949 à Saint Cyr sur Mer, donne vie à de petits personnages qui enrichissent la crèche provençale. Elle crée aussi, à la demande, des santons personnalisés, créations uniques et en nombre limité. C’est ainsi que les Amis de Jean Aicard ont le plaisir de vous informer qu’à l’occasion du Centenaire de la mort de l’écrivain, Fabienne a réalisé un Jean Aicard très expressif et séduisant.
Pour se le procurer veuillez remplir le bulletin ci-joint à adresser avec un chèque libellé à Fabienne Pardi chemin Lou Ferratie, 2 Avenue du Maréchal Juin 83270 Saint Cyr sur Mer.
Contact : 06.64.09.47.40
Bon de commande : Jean Aicard – Santon

Mai 1921 : un mois douloureux.
En ce mois de mai, il convient d’évoquer le décès de l’écrivain.
Le 31 janvier 1915, Jean Aicard est victime d’un grave accident de la route à Toulon, sa voiture est percutée par un tramway. Portant de nombreuses contusions dont un bras cassé l’écrivain est hospitalisé. Il se remettra difficilement mais réussira à surmonter différents problèmes.
Quatre mois plus tard, il est de nouveau hospitalisé et subit pour une délicate intervention qui l’affaiblira.
Enfin, il y a 100 ans, en mai 1921, Jean Aicard, est de nouveau hospitalisé à la maison de santé des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, rue Oudinot à Paris.

Il décède le jeudi 12 mai tard dans la soirée et l’acte de décès porte la date vendredi 13 mai. Ses obsèques auront lieu le samedi 21 mai, dans le cimetière central de Toulon.
Voici quelques articles parus dans les journaux d’époque :
Le Petit Var Samedi 14 mai 1921 : Jean Aicard est mort
Jean AICARD est né à Toulon, le 4 février 1848. Ses yeux d’enfant s’ouvrirent sur ces admirables paysages de pins et d’oliviers, sur cette mer enchanteresse dont on retrouve l’image dans toutes les pages de son œuvre, poésie ou roman. Il fut vraiment le fils de la Provence.
La mort est venue surprendre Jean AICARD dans la maison de retraite où il était soigné par le Docteur Buzy. La nouvelle de la fin du grand poète, a plongé dans la douleur tous ses admirateurs.
Le Petit Var qui s’honorait de compter Jean AICARD parmi ses collaborateurs s’associe à ce deuil général et adresse ses condoléances attristées à la famille de notre grand et illustre concitoyen.
Le Petit Marseillais 21 mai 1921 Les obsèques de Jean Aicard
Toulon, le 21 mai 1921
Jean AICARD a eu, dans sa ville natale, ce matin, de très belles obsèques. Le chantre de Provence n’en désirait pas d’autres. Son char funèbre, celui de la plus modeste classe, a traversé les rues ensoleillées et pleine d’une foule émue de concitoyens qui se souvenaient de toutes les œuvres du défunt, ses œuvres littéraires comme ses œuvres de bienfaisance, sociales et d’émulation patriotique.
Le cercueil du poète avait été dirigé, dimanche, de Paris sur Toulon et le cortège s’est formé, à 9 heures et demie, à la gare principale de la Compagnie P.L.M. On peut dire que tout Toulon et tout le Var étaient représentés là, pour recevoir la dépouille de l’écrivain regretté et l’accompagner à sa dernière demeure, dans notre cimetière central, où Jean AICARD a voulu dormir son dernier sommeil auprès de ses parents et de ses concitoyens.
Messieurs BARNIER Préfet du Var, le vice-Amiral SAGOT-DUVAUROUX Préfet maritime, GOZZI sous-Préfet, Henri AIGUIER Député, Paul BURDESE Consul général d’Italie, les Généraux SICRE, PRUNEAU, CASTAING, les contre-Amiraux de MARGUERIE, SOULEZ et VIOLETTE, le médecin général VALENCE, Claude BRUN Président du Conseil Général du Var, Madame et Monsieur SYLVAIN de la Comédie française, Messieurs le Commissaire général GUIS, le poète François FABIE, CLAUDE, Maire, Conseiller général de Toulon, Docteur PERRUC Maire intérimaire de Hyères, RAMEL adjoint de Solliès-Ville, les représentants de Saint-Raphaël et de La Garde, et les délégations de la plupart des associations de divers ordres, assistaient à la levée du cercueil, recouvert du costume d’Académicien du défunt.
Le fils de Jean AICARD conduisait le deuil, assisté des vieux amis de son père, Messieurs François ARMAGNIN et Paul MAUREL, et du Notaire, Monsieur MOUTTET, Maire de Signes. On notait aussi derrière le cercueil, Monsieur le Docteur BUISSON, neveu de Jean AICARD, le Docteur Paul GODIN, de Saint-Raphaël, le peintre Paulin BERTRAND et Monsieur BAUDOUX, de La Garde.
De nombreuses couronnes étaient portées, entre autres, celle de la Société des gens de lettres, des villes de Toulon et d’Hyères, du comité commémoratif de la Victoire de la Marne, du Foyer du soldat, des sociétés françaises et italiennes, et un superbe panier de roses. Les boys scouts du Foyer du soldat ; dirigés par Monsieur Ambroise LE MOINGY, étaient en tête ; un poêle de fidèles était tenu par Messieurs le Docteur FONTAN et REGNAULT, F. ROUSTAN et Joseph GUEIT , et les délégations des écoles de garçons et de filles, avec Madame REVOL, Directrice, et Messieurs les Directeurs BERNARD, PELISSIER, JOUVE et BEURRIER.
L’absoute a été donnée en l’Eglise Saint-Louis, et le cortège s’est dirigé, par le boulevard de Strasbourg, vers le cimetière principal. Au rond-point de la nécropole, l’assistance a formé un cercle compact, pour entendre l’éloge funèbre de notre regretté concitoyen.
Monsieur Jean FABRE de CANCERILLES, avocat à la Cours d’appel d’Aix, commence la série pour les jeunes anciens combattants, dont le maître fut le conseiller bienveillant et encourageant. Monsieur H. SEILLIER parle au nom des Foyers du soldat et du marin, et rappelle que le drapeau de ses jeunes adeptes avait été donné par l’auteur du Livre des Enfants, M.L.-L. REGNIER, d’Hyères, apporte le salut chaleureux et éploré de la Société des poètes français, et Monsieur François ROUSTAN, pour les amis du vieux Toulon évoque les concours qu’ils trouvèrent toujours en Jean AICARD.
Le Général CASTAING prononce un beau discours pour l’Académie du Var, dont il est le Président et conclut en ces termes : « Non, Maître, vous n’êtes pas celui qui n’a pas été écouté, la foule ne vous a pas méconnu. La Provence vous aime. Dormez en paix. Vous vivez en nous, avec votre âme que vous proclamiez immortelle, un jour que j’étais à votre chevet et que vous me faisiez le confident de votre plus grand espoir en Dieu. Les disciples d’Emmaüs auxquels vous avez jeté dans une sublime page inoubliable, le cri suppliant de votre foi inquiète ne vous ont pas abandonné et sont venus pour vous recevoir au seuil de la vraie lumière ! ».
Monsieur SILVAIN, doyen de la Comédie Française, dit que c’est au moment où, étant venu prendre quelques jours de repos au Vallon d’Oriol, il allait se rendre à La Garde pour s’entretenir avec Jean AICARD de sa dernière pièce en préparation Le Pèlerin, que lui arriva de Paris la douloureuse nouvelle. Monsieur SYLVAIN évoque ces vers du Père LEBONNARD, cet apôtre en redingote, ce symbole de la bonté :
Où la mort passe, tout, pour un moment s’apaise.
Et le plus irrité sent qu’il faut qu’on se taise !
Le grand comédien dit que Monsieur Emile RIPERT lui a écrit : « Devant la mort, les dissentiments passagers s’effacent et nous sommes prêts d’honorer la mémoire de l’artiste et du provençal »
« Et, s’écrie SILVAIN, quelle âme d’artiste fut plus vibrante que celle de Jean AICARD. Je suis trop bouleversé pour louer, comme je le devrais, tes dons innés d’écrivain et d’orateur, ton talent vigoureux, abondant, divers, parfumé comme la végétation de tes chères collines des Maures, pour dire tout le bien que, je pense de toi, dont je m’honore d’avoir été jadis, avec LEBONNARD, hier encore, avec le Roi René, le compagnon de lutte et de victoire. » SILVAIN termine ainsi : « je viens te rappeler cet hommage de Sully PRUDHOMME : « Jean AICARD prête au cœur, avec un art accompli, les accents les plus naturels. » C’est là le secret de ton succès, comme romancier et comme auteur dramatique. C’est grâce à ce langage du cœur, que le grand italien Ermete NOVELLI et le simple acteur que je suis moi-même, nous avons pu triompher, non seulement en France, mais dans le monde entier. Adieu, mon doux et noble ami. Dors en paix. Ton cœur a cessé de battre, mais chaque fois qu’il a battu dans ton œuvre, ton œuvre vivra ! »
Monsieur Paul BURDESE, Consul général d’Italie, interprète les sentiments de notre sœur latine : « C’est au nom de la colonie italienne, au nom du Comité de Dante ALIGHIERI, de Paolo BOSELLI, Président du comité central de l’Institut Paolo BURDESE de toutes les sociétés italiennes ici présentes, au nom aussi de tous ses fervents admirateurs d’Italie, que je viens donner l’extrême adieu à notre bon et grand ami Jean AICARD. Cet homme illustre, ce fascinateur au regard perçant était un ami de l’Italie. Et son amitié et l’admiration qu’il nourrissait pour mon pays, il la manifestait toutes les fois que l’occasion se présentait, dans ses ouvrages, dans ses discours, dans ses lettres, dans ses vers. Dans deux poésies qu’il m’a fait l’honneur de me dédier, on voit le culte qu’il professait pour la sœur latine, un culte ardent qui allait jusqu’à la vénération, jusqu’à l’adoration. Dans tous ses écrits, l’image d’une Italie nouvelle, pétrie de latinité, amie de la France –imbue elle aussi de latinité- perce et domine quelquefois toute sa pensée. Et ce sera un doux réconfort dans ma vie, le souvenir des longues conversations que nous avons eu à la villa Italia ou à la villa des Lauriers avant sa maladie. Dans sa parole enflammée coloriée, imagée, brillante toujours et souvent pleine d’imprévu, une idée émergeait : la France et l’Italie dominant le monde, non par la force des armes, non par les canons et les mitrailleuses –et ceci n’exclut pas cela- mais par le génie, par la délicatesse du sentiment, par l’intuition de la beauté, par l’amour des arts. »
Monsieur Albert AUTIN, Professeur au lycée de Marseille, vient devant la bière de l’ancien Président de la Société des gens de lettres, pour adresser au nom de tous ses confrères, dont il est le délégué, le dernier salut : « Je veux témoigner publiquement, s’écrie-t-il, qu’il fut un vaillant ouvrier des lettres…. Jean AICARD croyait à son métier et sa foi, toujours féconde, a fait ce miracle que les jours de l’adversité publique étant survenus, nous l’avions vu employer les derniers accents d’une voix qui avait été admirablement belle, à servir, sans défaillance, la cause de la patrie en danger, tels ces vieux missionnaires qui, aux temps épiques, se battaient avec la faulx. »
Nous devons encore mentionner les adieux émouvants de Monsieur Paul MAUREL, instituteur, l’ami dévoué et désintéressé de la dernière heure, de Monsieur RAMEL, qui était l’adjoint du défunt à la mairie de Solliès-Ville et de Monsieur l’architecte François ROSTAN, au nom des Amis du Vieux Toulon, pour en arriver aux beaux discours de Monsieur Henri AIGUIER, Député du Var, et de Monsieur le Docteur PERRUC, adjoint au maire de Hyères.
Monsieur Henri AIGUIER dit : « Vous n’êtes plus, maître vénéré, admirable ciseleur de vers, que vous chantiez d’une voix émouvante, troubadour inspiré de la terre natale, artiste dont le labeur patient burinait chaque strophe, âme généreuse, cœur exquis et profondément humain, aux œuvres trempées de sensibilité, de vérité et de clarté lumineuse ! D’aucuns pourront vous opposer d’autres écrivains, d’autres artistes : la terre de France et la terre de Provence ont donné si florissante moisson, de génies et de talents ! Mais pour ceux qui ont pleuré avec le Père LEBONNARD, pour ceux qui ont souri avec Miette et Noré, pour ceux que Maurin des Maures et Parlo-Soulet ont réjoui de leur verve savoureuse, de soun parla goustous comme vous disiez, pour ceux qui ont vibré à l’unisson de votre âme, au seuil des Champs-Elyséens le cortège mélodieux des poètes antiques et des poètes modernes vous a tendu déjà ses mains fraternelles ».
Monsieur CLAUDE, maire, conseiller général de Toulon, parle, à son tour, comme président de l’Association des maires de l’arrondissement. Monsieur CLAUDE portraiture le causeur séduisant plein de verve et d’esprit, qui accourait plein d’ardeur à toutes les manifestations organisées au profit d’œuvre philanthropiques, destinées à soulager les plus cruelles infortunes. Sa présence assurée était pour elles le meilleur élément de succès. Les blessés de la guerre hospitalisés dans notre ville ont été souvent réconfortés par ses paroles inspirées, toujours par les sentiments patriotiques les plus élevés, et auxquelles il savait donner le tour qui pouvait le mieux mettre au cœur de ces hommes déjà si éprouvés la confiance en eux-mêmes et l’espoir de vaincre les éléments essentiels de la victoire, qu’ils ont poursuivie et acquise. Aussi, tous les malheureux blessés qui sont passés dans nos hôpitaux doivent certainement conserver de Jean AICARD un souvenir ému.
Enfin, Monsieur BARNIER, Préfet du Var, clôt la série des harangues funèbres et, au nom du Gouvernement de la République, il rend hommage à Jean AICARD, écrivain, poète, philosophe et … maire de campagne. « Certes, s’écrie le Préfet, il est d’un haut exemple dans notre démocratie que les hommes parvenus au sommet des honneurs, quelque immortalité qu’ils leur confèrent, considèrent que leur activité de bon citoyen doit s’exercer cependant. Et c’était un véritable réconfort que de voir l’éminent académicien, ceignant avec orgueil l’écharpe municipale, et s’initiant aux plus intimes détails de la vie administrative de sa commune. Au moment où s’amplifie chaque jour la manière dont nous envisageons notre devoir social, élargissant le champ de la chose publique, c’est à nos assemblées communales et à nos dévoués concitoyens qui les président que nous demandons un effort sans cesse accru. A ceux que le découragement pourrait guetter devant l’œuvre à accomplir, Jean AICARD avait signifié en acceptant d’y participer, qu’il en mesurait la grandeur et qu’il voulait en accomplir sa part. Vous devinez, d’ailleurs, comment cet homme de foi avait compris son rôle, rêvant de faire de sa ville le centre de pèlerinage, pour toute une région, de tous ceux qui s’attardent au culte du souvenir, au milieu des pierres, pour en faire surgir avec l’écho du passé les leçons de celle de cette rétrospection. C’est que l’œuvre de Jean AICARD, dans quelque domaine qu’il évolue, est faite de convictions profondes en action, j’allais dire d’apostolat. Il ne forgera pas des rimes pour le seul plaisir de leur sonorité : notre maître regretté avait la pensée constante qui correspondait à la vérité de travailler, lui aussi, à une meilleure humanité par l’élévation des cœurs, en y renouvelant l’immortelle semence de l’idéal par la poésie ».
Une cérémonie si impressionnante ne pouvait se terminer plus dignement que par cet ultime discours, et c’est dans une émotion générale que l’assistance assiste, à midi, à la descente dans le caveau de famille du cercueil du regretté écrivain, gloire de notre Provence.
Edouard PORCHIER
Un poème des Jeunes Croyances mis en musique
Nous avons reçu récemment un courrier de la part de Vincent Martin, un musicien belge qui nous fait part de son travail :
« J’ai récemment découvert l’auteur Jean Aicard alors que je cherchais des paroles pour aller avec une musique que j’étais en train de composer (je suis compositeur amateur) et je suis aussi tombé sur votre site Je vous remercie de faire ainsi connaître ce personnage haut en couleurs !
II vous intéressera peut-être de savoir que j’ai donc mis en musique un de ses poèmes du recueil « Les jeunes croyances » : « A un poète de combat ».
Vous pouvez écouter le résultat sur cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=YyC4xbysYWw
J’espère que la chanson ne trahit pas l’esprit du texte ! »
Tout comme nous, vous apprécierez l’œuvre de Vincent Martin et la voix harmonieuse d’Herman Pijl. Grâce à leur autorisation, nous espérons avoir l’occasion de faire entendre ce beau morceau lorsque les manifestations consacrées au centenaire de la mort de Jean Aicard pourront être possibles. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de ces projets dans les jours qui viennent.
Hymne à la nature
Même si dans son roman La Chanson de l’Enfant, Jean Aicard raconte la vie d’un personnage imaginaire, il y met beaucoup de ses propres sentiments et de ses propres aspirations.
C’est ainsi qu’il écrit combien la Nature a été pour lui une seconde mère.
« Toute la nature était pour moi une grande personne que je trouvais bienveillante tant que brillait la grande lumière. Je me rappelle fort bien avoir entouré de mes bras, très tendrement, le tronc noueux des jeunes amandiers en fleur… Je leur parlais. Quelques-unes de leurs fleurettes si doucement teintées de rose, si subtilement odorantes, tombaient sur ma petite tête aux cheveux noirs. C’était la réponse des arbres. Et un peu plus tard, quand ils soufflèrent sur moi les premières pensées du confus désir, je ne fus pas surpris, parce que déjà ils avaient appris la tendresse à ma petite âme solitaire. Nous nous comprenons encore très bien. Ils me consolent toujours. Je sais qu’eux seuls, les arbres des jardins, des bois, sont des vivants mais sans malice et sans haine. Ils disent la sécurité dans la joie. Ils ne peuvent parler de mort sans parler en même temps de métamorphose et de fleurs…
Chère nature, ma mère, tu sais aimer, toi ! qui amuses les tout petits avec tes bestioles et tes fleurettes, toi qui enchantes les amoureux avec les printemps,- toi qui nous berces tous un jour dans tes grands bras ouverts où les morts sont des bienheureux revenus aux joies divines de l’inconscience, mêlées entre elles, confondues dans le rêve universel. »
Jeunesse
Dans son ouvrage L’Eté à l’ombre écrit en 1895, Jean Aicard décrit différentes périodes de sa vie sous forme de nouvelles.
Dans l’extrait de celle intitulée : le Chef d’œuvre, il évoque ses 20 ans
I
En ce temps là, nous avions vingt ans. Ce n’était pas aujourd’hui, messires. C’était autrefois.
Si vous croyez, mes pauvres amis, que les oiseaux de ce temps là piaillaient de la même manière qu’aujourd’hui, vous vous trompez, pauvres gens, du tout au tout, et franchement me donnez à penser que vous êtes homme de décadence, n’ayant aucune idée précise sur la réalité des choses passées ni, conséquemment, des présentes.
C’était autrefois. Un beau temps ! où les moineaux chantaient comme des rossignols et peut-être mieux. Un temps, vous dis-je, qu’on ne reverra plus ! Ni vous, qui ne le vîtes jamais, ni moi qui l’ai vu, ni ceux qui viendront, personne ne le reverra !
Il y a, comme cela, des temps et des choses qu’on ne voit qu’une fois – et que beaucoup ne voient jamais.
III
En ce temps là, nous étions jeunes ; et peintres, sculpteurs et poètes, quand l’hiver nous ramenait à la ville, après les séjours aux champs ; le soir, tous les soirs, nous vivions attablés dans un cabaret triste, égayé par nos rires jeunes, par nos récits d’amour et de jeunesse, égayé par nos vingt ans.
Deux quinquets fumeux vainement répandaient la tristesse dans le cabaret de Mme Irène, nous avions vingt ans quand même, et cela, voyez-vous, des deux quintets fumeux, faisait deux soleils !
V
En ce temps là, messeigneurs, nous ne parlions pas de décadence. Tous les matins, nous avions vingt ans de plus belle ; nous découvrions l’Amérique et la Hollande tous les matins ; et le baiser d’une belle fille nous faisait croire à l’avenir. Nous pensions qu’avant nous, personne n’avait su aimer. Ce que nous éprouvions étant nouveau pour nous, notre jeunesse nous semblait la jeunesse même du monde.
Vu sur Internet
La Médiathèque de Saint-Raphaël vous propose d’écouter le poème de Jean Aicard « La Noël, Bénédiction du feu » extrait du recueil «Poèmes de Provence » édité en 1878. https://www.youtube.com/watch?v=5pdWFX-mG0Q
Madame Lambinet, administratrice d’ALPHA (Association Londaise Patrimoine Histoire et Archéologie) a fait un travail fort intéressant sur Jean Aicard que vous pouvez retrouver avec le lien suivant : http://etc-etc.fr/sss.php?d=jean-aicard-par-ml
ECRITS d’ICI : Maurin des Maures à l’honneur.
Beaucoup suivent dans Nice Matin Var Matin les articles historiques fort documentées d’André Peyregne. Il suit avec une attention amicale nos activités et nous a avisés de la parution d’une nouvelle rubrique intitulée Ecrits d’ici, dans laquelle il raconte l’histoire d’un roman se déroulant dans notre région.
Ce samedi 13 février, pour inaugurer cette rubrique, il a choisi d’évoquer les amours de Maurin et de Tonia. Il donne n résumé et des extraits choisis spécialement pour fêter la Saint Valentin et commencer à commémorer le centenaire de la naissance de l’écrivain.
LORSQU’IL ETAIT ENFANT
Commémorer le centenaire de la mort de Jean Aicard commence par l’évocation de son enfance dont il parle dans ses écrits :
Extrait de L’Ame d’un enfant ( 1898) : Dans la petite classe.
« …J’allais à l’école près de Toulon. L’étude de l’alphabet m’amusait fort peu. Ce que j’aimais par-dessus tout, c’étaient les brins d’herbe, les bêtes qui courraient à travers les hautes tiges, fourmis, capricornes. J’avais les goûts et les rêveries d’un petit berger…
…J’ignore comment et pourquoi je fus, vers l’âge de sept ans, ramené à Paris. Là, j’allais dans une pension, aujourd’hui disparue, qui était installée rue des Saints Pères.
Une jeune demoiselle – quel bonheur – nous faisait la classe. Elle m’apprit les premiers vers que j’aie sus. C’était du Florian.
« Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière… »
Je m’entends encore réciter avec ma voix de tout petit. Comme elle répondait bien, cette phrase, à mon désir de protection : « Prenez garde, mes fils… »…Oui, Je m’entends encore !…
Mais que la salle de classe était obscure ! Hélas, où étaient maintenant les troupeaux de sauterelles, les rêveries sans fin sous l’ombre bleue et rare d’un olivier ?
Heureusement, on nous conduisait souvent au Luxembourg, où les moineaux jouaient avec nous, semblaient courir après nos balles et mangeaient à nos pieds, les miettes de notre goûter.
Oh ! La voix de Mademoiselle, comme elle sonnait doux, au fond de mon cœur ! J’aimais beaucoup cette école, vraiment maternelle.
Un jour, J’y fus décoré d’une croix d’honneur en argent, en vrai argent… Comme j’étais fier ! Malheureusement, je perdis ma croix ou bien on me la vola. Ces décorations nous étaient
prêtées. Mon père dut en acheter une autre et fut, de cela, si fâché que mon bonheur d’aimer mademoiselle et mon orgueil d’avoir gagné la croix furent gâtés et rabaissés cruellement… On ne pouvait donc pas être un peu heureux ! »
Extrait Les Poèmes de Provence (1874).
Lorsque j’étais enfant, j’ai fait plus d’une fois,
Comme tous mes égaux, l’école buissonnière.
Le maître m’attendait : j’étais dans la rivière,
Ou le long de l’étang, ou dans le petit bois.
Temps perdu ? Non, gagné, car j’apprenais des choses
Que jamais ne me dit le professeur savant,
Quand j’écoutais, furtif, le murmure du vent
Et le frisson léger des bourdons sur les roses.
Du soupir des blés mûrs, de la chanson du nid,
Du bruit de l’eau perlant sur la branche mouillée,
De tous les sens confus qui troublent la feuillée,
J’apprenais l’art divin, le rythme et l’infini…
Extrait de L’Ame d’un enfant 1898° : La rose.
« …Un jour de sortie, j’avais apporté une rose de mai, et, pour la garder vivante le plus longtemps possible, j’avais apporté aussi un verre. Je la mis dans l’eau, au fond de mon pupitre. A chaque instant, je la contemplais…J’avais une rose, comme un conspirateur a, chez lui, une bombe. C’était même plus grave car ma rose se trahissait par son parfum. Il s’échappait de mon pupitre et faisait flotter dans toute l’étude une surprenante bouffée de rêve et d’espoir. On voyait sourire de belles dents blanches entre des lèvres rouges. Les meilleurs élèves s’accoudaient, un instant, pour regarder, à travers les barreaux, le bleu lointain du ciel de mai.
Quand j’ouvrais mon pupitre, un fin rayon de soleil venait jusqu’à elle, la baisait, la baignait, l’enveloppait toute. Comme j’avais pitié d’elle, j’ouvrais souvent. Je découvris, au cœur de ma rose, un petit scarabée. Il dormait, confiant, et je me disais que, là-bas, chez grand-père Martel, les rosiers de mai, devant la maison, devaient porter des fleurs aussi belles, plus belles peut-être que celle-ci. Et ma petite âme rêveuse se blottissait, à côté du scarabée d’or vert, au cœur le plus secret de ma rose, sous les rideaux du petit lit féerique aux replis transparents et fins, pénétrés de fraîches lumières… »
Au sujet d’Antonius Aréna
Nous avons eu l’occasion de rencontrer en 2016, Marie Joëlle Louison Lassablière. Cette éminente médiéviste a participé aux manifestations organisées à Solliès-Pont et à Solliès-Ville, sur Antonius Aréna, par l’Eco Musée de la Vallée du Gapeau.
Docteur ès-lettres, spécialiste des ouvrages de pédagogie chorégraphique et des traités moralistes relatifs à la danse du XVIe au XVIIIe siècle, chercheur à l’UMR CNRS , cette historienne ayant pratiqué la danse classique pendant trente-cinq ans, intervient à l`Université de Saint-Etienne comme conférencière sur l`histoire du ballet qu`elle enseigne également en classes préparatoires et au Conservatoire Massenet.
En 2012, Marie-Joëlle Louison Lassablière a effectué un important travail de recherches et traductions sur l’ouvrage d’Antonius Aréna Ad Suos Compagnones .1531, premier manuel de pédagogie chorégraphique.
En cette fin d’année 2020, nous avons accueilli avec plaisir son deuxième ouvrage consacré à la Meygra Entrepriza écrit en vers macaroniques sur la Guerre de Provence en 1536.
Spécialiste d’Antonius Aréna, Marie-Joëlle Louison Lassablière, mieux que personne, offre un texte traduit, annoté et commenté pour cette œuvre « trop souvent décriée par la critique et ignorée des historiens »